Voilà c’est fini, mardi, jour de la rentrée des classes, j’ai amené Attila, mon vieux compagnon, chez le véto et à ma plus grande tristesse je suis revenue sans !
Je me doutais bien qu’un jour ou l’autre le moment fatidique allait arriver, au mois de juillet j’ai même pensé que c’était son dernier été. Je m’y préparais donc mais, quand ça arrive vraiment…
Chaton trouvé dans la rue, ma fille l’avait ramené à la maison. Bien sûr nous l’avons gardé. Et les enfants partis, il est devenu depuis mon seul compagnon de vie.
Pendant 17 ans il a accompagné mes joies, mes peines, mes maladies, mes déménagements, mes escapades et ma solitude. 17 ans de tête à tête, ça compte !
Et puis un jour il s’est mis à vieillir, comme les humains, mais beaucoup plus vite.
Il a commencé à maigrir, beaucoup, à craquer de partout au point que j’avais peur que ses vieux os ne se brisent, aussi je faisais de plus en plus attention quand je le prenais pour le câliner.
Puis il y a 15 jours tout s’est accéléré. Il a arrêté de faire sa toilette, même dans mes bras comme il en avait pris l’habitude. Il s’est mis à refuser ses croquettes, seul le thon écrasé passait et encore, mal aux dents surement.
Dans la foulée il n’a plus fait ses besoins, sauf une ou deux fois mais involontairement, et là je le suivais à la trace.
Bref il se trainait comme un vieillard incontinent perclus d’arthrose et de rhumatisme de sous le lit, sa nouvelle retraite, à la baignoire pour boire au robinet, maigrissant à vue d’œil.
De temps en temps il me racontait bien sa vie douloureuse, me répondait quand je lui parlais, mais il ne sortait plus qu’un filet inaudible.
Il n’y avait plus que ses grands yeux qui restaient encore expressifs dans ce corps tout maigre.
Je ne pouvais manifestement pas le laisser continuer dans cet état là, et non sans angoisse, j’ai fini par prendre RV.
Le diagnostic a été sans équivoque. Sans parler de l’insuffisance rénale et des soucis respiratoires, l’échographie a montré un nuage à la place du foie. Il avait une grosse tumeur et des épanchements plein l’abdomen. Une question de jours… C’était soit le prolonger quelques jours de plus à coup de piqures, soit le soulager définitivement.
Je ne vous raconte pas le moment de la décision… coup de fil à fifille quand-même pour avoir un second avis… Larmes et tremblements… Le serrer une dernière fois très fort sur mon coeur…
A la première piqure il n’était déjà plus là. Il a vomi un peu, grincé des dents, et il s’est éteint comme ça les yeux grand ouverts. Le coeur n’a pas tenu. Il était si fatigué…
RIP mon Titi d’amour !