Archives du mot-clé Igor

A Igor

Je me souviendrai à tout jamais de ton érudition, de tes grillades parties avec tous tes amis, de ces belles découvertes gustatives que tu  initiais pour notre plus grand plaisir, de ces  dégustations improbables que tu organisais pour vider ta cave, de nos escapades épicuriennes et vigneronnes, de ces multitudes de notes que tu prenais sur tous les vins dégustés, de ton jardin fleuri  du temps de ta maison à Aiguelongue que j’aimais tant photographier, et de tous ces bons moments en ta compagnie pendant lesquels tu m’as appris tant de choses sur tous les sujets.

Tes souffrances étaient devenues insurmontables. Tu as fait le choix de nous quitter.

Il nous reste ton blog  sur le Net quel que peu délaissé ces dernières années, mais qui nous laissera peut-être à tout jamais une trace de ton humour, de ton esprit critique, et de ta passion pour la gastronomie, la culture, et l’art sous toutes ses formes.

Bouleversée, sous le choc,  mon coeur est rempli de tristesse.

RIP mon ami. Pensées à tous tes amis qui te pleurent.

Message posthume

Le salon Vinum à Sommières, oups ça faisait un bail !

Hou là là ça faisait un bail que je n’étais pas allée au salon des vins « Vinum » à Sommières ! Mon blog me dit que la dernière fois c’était le 15 août 2012 avec l’ami Igor.  Et bé je n’ai pas vu les années passer !

Donc aujourd’hui c’est le retour, avec l’ami Igor toujours. Nous sommes partis suffisamment tôt de Montpellier pour arriver à l’ouverture du Vinum. C’est le moment idéal pour commencer à déguster  les différents crus proposés. La foule n’est pas encore arrivée et ça laisse tout le temps de prendre des notes et de papoter avec les vignerons.

Nous avons donc passé notre matinée à déguster blancs et rosés, enfin uniquement les blancs pour moi car je n’apprécie pas du tout le rosé. C’est ainsi !
– Et oui bien sûr que nous utilisons les crachoirs mis à disposition. Une dégustation ne peut se faire sans crachoir à vin ! C’est l’outil indispensable pour les professionnels de l’œnologie et les amateurs éclairés que nous sommes 😉 –

Ensuite nous avons fait une petite pause déjeuner à l’ombre des platanes avant de nous en retourner le coffre chargé.

En ce qui me concerne j’ai juste pris 3 bouteilles du domaine de l’Escattes , le Tradition blanc 2017.
J’ai été conquise par la rondeur, la fraîcheur  et les arômes de fruits confits et de fleurs blanches de ce vin au subtil assemblage de Grenache blanc, Bourboulenc et Viognier. Et question qualité/prix il est parfait.

Ceci dit les autres blancs ne déméritent pas. Ce fut vraiment une belle dégustation sans déception.

Et le rouge ? et bien non, pas de dégustation de rouge cette année, ça sera pour une autre fois. Nous avons l’un et l’autre suffisamment de stock à la maison. Et puis question accord mets/vins ce que nous cuisinons en ce moment en raison de la canicule n’incite pas vraiment à boire du rouge.

#JeRedécouvreLaFrance

Tourbement bon !

Je ne bois jamais de whisky, je n’aime pas le goût, et je n’y connais rien, mais alors rien du tout.

l’ami Igor a bien essayé une fois de me faire déguster différentes sortes de whisky dans des petits verres dédiés histoire d’éveiller un peu mes papilles réfractaires, mais je n’ai pas retenu grand chose à part quand même qu’il y en avait un dans le lot qui n’était pas si dégueu que ça.

Et puis l’autre jour, lors de l’un de ces dîners, voilà qu’il nous propose pour accompagner un fromage italien devenu plus qu’improbable, un whisky, et pas n’importe lequel, carrément le fameux que j’avais trouvé pas si dégeu que ça, bref un des single malts le plus tourbé d’Ecosse pas moins !

Tourbe_Fromage

Alors là ! bon sang de bon sang, hannnnnnn mais qu’est-ce que c’était bon ! Il y a pas à dire question harmonie, vieux frometon  bien sec et vin whisky, c’est le top. Du fumé au fruité, en passant par le caramel et le miel, boudiou l’explosion des arômes était au max !

La découverte est donc que finalement tout compte fait,  j’apprécie les whiskies bien tourbés.  Ouais mais bon, je crois que  j’ai quand même un peu des goûts de luxe, non ?

Blabla, glouglou, vinum, Sommières

Ce 15 août j’étais de sortie. J’ai accompagné l’ami Igor à Sommières au salon des vins des producteurs de l’AOC Sommières, « Vinum ».
J’avais envie de retrouver cette ambiance conviviale des dégustations que l’on ne trouve plus aux estivales de Montpellier, ni au Mas de Saporta à Lattes l’été, désormais saturés de monde et de bruit.

Vinum restant encore un endroit idéal pour découvrir tranquillement les bons vins du coin tout en papotant avec les vignerons et les connaisseurs, autant en profiter.
Comme dit Igor il suffit d’arriver le matin pour faire tranquillou la tournée des popotes glou glou, et prendre des notes.

Alors mieux que des blablas, quelques photos de cet agréable moment :

120815_vinum_1
IL y avait du bon vin…
120815_vinum_8
…bien frais !
120815_vinum_9
Et pas que…
120815_vinum_2
Il y a aussi eu aussi des retrouvailles amicales...
120815_vinum_3
Des dégustations…
120815_vinum_4
des notes de prises, n’est-ce pas Igor ?
120815_vinum_5
Une petite pause fraîcheur sous les platanes au moment du déjeuner…
120815_vinum_7
En musique…
120815_vinum_6
Et en toute liberté…

Les Estivales de Montpellier : y avait du monde !

C’est maintenant devenue une habitude, chaque année je pointe le bout de mon nez aux Estivales de Montpellier pour rencontrer les vignerons et déguster leurs vins.

070713-estivales-montpellierCe vendredi, j’ai retrouvé des connaissances, comme Jocelyne et Jean-Claude Thérond du Mas Gourdou dont je trouve leur « Gourmandise« , demi doux issu de Grenache et de Clairette toujours aussi délicieuse pour l’apéro et le dessert. André Moulière de la Sigalière, était également présent. J’apprécie particulièrement sa cuvée « hélianthème 2003« , un blanc vin de pays d’oc, long et gras en bouche et « les Ammonites » 2003, un rouge AOC Pic Saint Loup, sur le fruit rouge et aux tanins équilibrés. La dernière fois que nous nous sommes vus, c’était au Mas de Saporta lors de la rencontre des vignerons en mai. J’ai appris qu’ils sont des visiteurs assidus de mon blog, car ils m’ont demandé si je m’étais bien remise de mon voyage à Paris, et ils m’ont évidemment charriée sur ma dégustation de Chinon rosé… 🙂

Entre eux se trouvait Christophe ou Didier, je ne sais pas lequel des Crézegut, du domaine Puech Auger de Montpeyroux. J’ai été surprise par leur cuvée « L’inattendue 2003« , un blanc vin de pays du Mont Baudille, issu de roussanne et de marsanne, très subtil, complètement différent de la cuvée « l’Envie 2006« , 100% chenin, beaucoup plus gras.

Dans leur lignée se trouvait le caveau de la Vendémiaire. La vigneronne s’est déplacée de l’Aude, l’occasion de découvrir une « cuvée marsanne 2005« , du terroir de la Clape très originale, avec un joli nez aromatique, à la fois végétal et sur les agrumes, peut-être encore un peu vert en fin de bouche mais très bien quand même.

Un peu plus loin, j’ai salué Angélica Oury du domaine Rocaudy, avec qui j’ai fait la connaissance l’année dernière, ainsi que son ami Pierrick, lors de la balade nocturne à Pézenas. J’en ai profité pour déguster sa cuvée « Belle du Roc 2005« , un blanc sec AOC issu de roussanne, vermentino et grenache blanc, gras, léger, aromatique, idéal pour accompagner les moules et le poisson.

Après cette tournée de blanc, j’ai fait une petite pause tapas avec l’ami Igor venu également pour passer une soirée dégustation. Nous avons ensuite enchaîné sur la découverte de quelques rouges du terroir schisteux de St Chinian-Berlou.

Ainsi, Richard Carpena du domaine Pin des marguerites nous a présenté sa gamme 2005 :

  • Rouge, Vin de Pays de l’Hérault, issu d’un assemblage de 35 % Cinsault – 50 % Carignan – 15 % Mourvèdre, avec de beaux tanins.
  • Rouge AOC Saint-Chinian, issu d’un assemblage de 30 % Carignan, 20 % Grenache, 20 % Syrah, 30 % Mourvèdre, il sent le caillou chaud, le schiste, le soleil.
  • Rouge AOC Saint-Chinian Cru Berlou, même assemblage que le précédent avec un dominance de syrah et de grenache, très gourmand, très subtil, c’est celui que j’ai préféré, magnigfique…

Nous avons aussi dégusté les rouges du Mas de Cynanque, épicés avec une belle longueur en bouche, mais comme il commençait à y avoir beaucoup trop de monde et surtout des fumeurs (qui étaient d’ailleurs des fumeuses pour la plupart)… je suis allée papoter un peu plus loin avant de rentrer, chargée bien sûr de quelques bouteilles à faire découvrir à des amateurs …. Merci André.

Pavots and co

Après la série coquelicots and co, je suis retournée dans le jardin d’Igor en fin de journée pour admirer les pavots. En effet Igor m’avait appelée le week-end dernier pour me signaler l’éclosion dans son jardin de magnifiques pavots blancs et il m’avait proposé de passer quand je voulais prendre les stars du moment en photos.
Malheureusement le temps que je vienne, les pavots blancs ont passé. Par contre ils restaient encore les rouges et les roses, magnifiques aux pétales légèrement froissés donnant sous les rayons du soleil une impression de taffetas. D’autres fleurs encore, aussi merveilleuses les unes que les autres, avaient éclos. Décidément ce jardin recèle de merveilles que je ne me lasse pas de découvrir…

Ce diaporama nécessite JavaScript.

 

Bons petits plats et grands vins

Comme dit Igor, ces derniers temps nous avons eu quelques occasions de partager de bien sympathiques moments gourmands. En effet, après le diner de gala de la fête de St Georges d’Orques, nous nous sommes retrouvés 15 jours plus tard chez des relations communes, l’occasion de déguster deux de ses délicieuses recettes qu’il nous avait concocté :

Je ne saurais que trop vous inviter à les essayer, un régal … J’ai d’ailleurs complètement craqué sur la salade d’effeuillé de morue. Quant aux vins qui accompagnaient le repas, huuuum … le top ! Nos hôtes nous ont particulièrement gâté avec, notamment ….

070507-houssat

  • un Gevrey Chambertin 1985 d’Edgar D’Esplat qui m’a cloué le bec tellement, tellement … ah là là, je n’en suis pas encore remise ….
  • et un Listrac-Médoc 1979 du château Fourcas-Dupré, qui m’a rappelé au nez le vieux cartable de cuir d’autrefois, ou encore la selle de cheval. Ce joli vin avait gardé une très belle structure en bouche, bref magnifique !

Par contre, je n’ai pas gouté au cognac Ménard 😉 ni au vieil armagnac de 1938, préférant rester sur les impressions délicieuses que m’avaient laissé les vins.

Pour d’autres détails, le menu, les autres vins dégustés, rendez-vous chez Igor

Dîner de gala du 10ème chapitre du « Cru St Georges d’Orques »

Le 20 avril je suis allée avec l’ami Igor au dîner de gala ouvrant les 3 jours de fête des vins du terroir St Georges d’Orques. Comme chaque année, cet évènement est l’occasion pour les 13 producteurs des 5 villages du terroir[1] de faire déguster leurs vins autour d’un dîner fin. 13 producteurs signifient 13 vins, les crachoirs sont donc présents sur les tables afin que nous puissions apprécier jusqu’au bout chacun des vins présentés.

Cette soirée est aussi l’occasion d’introniser deux personnes qui se sont distinguées aux yeux des vignerons. C’est ainsi que Georges Frêche, parrainé par François Henry, a eu l’honneur d’être élevé au rang d’officier de la confrérie des Chevaliers du Cru Saint Georges d’Orques en raison de ses états de carrière au service du terroir, et oui, titre qu’il a reçu avec une grande humilité et sans langue de bois, re et oui !

Puis, présentée par sa marraine Lise Fons-Vincent du château de Fourques, la deuxième personne intronisée, cette fois au rang de Chevalier, fut Mireille Brangier pour son dévouement au service des coteaux du Languedoc.

070420-crus-st-georges-7

Durant le dîner, Franck Thomas, meilleur sommelier d’Europe et de France en 2000 et meilleur ouvrier de France (sommellerie), rien que ça, a commenté les vins sublimés par les plats préparés par le le traiteur Germain. La grande classe quoi !

Pour vous faire baver, je vais vous détailler tout ça :

070420-crus-st-georges-1Pour commencer, juste avant l’intronisation de Georges Frêche, nous avons eu une petite mise en bouche avec quelques ris de veau accompagné de la cuvée « Clauze de Jo » 2005, un blanc bien rond, sur l’abricot du Domaine Belles Pierres. Puis avant la seconde intronisation, 3 plats se sont enchaînés :

070420-crus-st-georges-2Sur un canapé grillé, une superposition de poivrons rouges grillés, oignons doux de Lézignan confits, fraîcheur d’herbes avec des filets de rougets de Méditerranée mi-cuits et soupe de crabe verts
3 vins nous ont été présentés avec ce plat, 1 rosé et 2 rouges : Le rosé, la cuvée St Georges d’Orques 2006 du Mas de Courty amenait un côté frais et iodé au poisson ;
Le deuxième, la cuvée prestige 2004 vieillie en fût de chêne du domaine Guizard, était en accord parfait avec la chair du poisson seul ;
Le troisième, la cuvée Quetton St Georges 2003 du Château de l’Engarran est celui que j’ai préféré avec le plat. Plus puissant, sur les fruits noirs, il s’harmonisait parfaitement avec le poivron et le rouget.

Je me dois de préciser que ce soir là, les pollens m’ayant agressés le nez, plus j’avançais dans la soirée, plus je m’orientais vers les vins les plus charpentés …. Et heureusement sur la fin, quand je ne sentais plus rien du tout, Igor était là pour m’apporter les précisions qui me manquaient.

070420-crus-st-georges-3La brochette de grosses noix de Saint Jacques accompagnée de ravioles de queues de langoustines et petits légumes croquants au jus émulsionné au vin doux.
Cette fois nous avions deux vins à déguster :
Le rosé 2006 du Château icard, d’une couleur très pâle, très bien pour accompagner un repas. Après les vins précédents, il était le lien parfait avec la suite de la dégustation et s’harmonisait avec les ravioles ;
Puis a suivi un vin que je connais très bien, la vigne de Madame 2005, un blanc avec une belle puissance, rond, frais et net du Château de Fourques. Le côté ample de ce blanc enveloppait la cuisson parfaite des St jacques cuite à la plancha, un délice de finesse.

070420-crus-st-georges-4Le tournedos de filet de boeuf, grillé au moment, banderille de tomates séchées, jambon Serrano, jeunes pousses d’épinard et crêpe de pommes de terre au maïs, réduction de vin corsé
Avec ce plat, nous avons découvert 3 rouges puissants et riches : La cuvée l’âme 2004 du Château de Caunelle, soyeux et envoutant ; La cuvée Les Cadières 2005 du domaine de la Prose, très équilibré avec beaucoup de fraîcheur ; et le dernier, la cuvée Della Francesca 2005 du domaine de la Marfée, peut-être celle que j’ai préféré car plus animale, plus puissante.

Puis nous avons fait une petite pause pour assister à la la deuxième intronisation, avant d’enchaîner sur le fromage et le dessert.

070420-crus-st-georges-5Pour accompagner le toast croquant aux figues et au roquefort, nous avons de nouveau eu 3 vins à déguster :
Le blanc 2003 du domaine de Saumarez, au nez boisé et gras en bouche ; la cuvée Marquis de Pignan 2003 de la cave coopérative La vigneronne ; L’AOC rouge 2003 du domaine Les quatre Pilas. Curieusement ce dernier sent l’huitre, la vase de l’étang de Thau. D’après Igor il rappelle le Cahors par son côté pain d’épice, bref c’est un vin très intéressant.

070420-crus-st-georges-6Pour finir, avec la brochette caramélisée, flambée, ananas et banane, accompagnée de rouleau craquant au chocolat noir et de sorbet et coulis passion, nous avons eu une petite merveille : Le passerillé 2005 du domaine Henry … En bouche c’est un régal, on démarre sur une empreinte chocolatée très équilibrée pour terminer sur la cerise à l’eau de vie, je ne vous dis que ça, j’adoooore …

Ce merveilleux repas s’est achevé sur un bon café accompagné de quelques mignardises. Et voilà, ce fut encore une belle dégustation qui a mis en valeur les vignerons de ce magnifique terroir.

070420-crus-st-georges-8

Notes

[1] Terroir St Georges d’Orques dans l’Hérault : Juvignac, St Georges d’Orques, Murviel-les-Montpellier, Pignan, St Jean de Védas