Il est quand même grave qu’il faille une photo d’un petit enfant syrien mort noyé pour que les « consciences » commencent à se réveiller sur la question de l’immigration ! Encore que, ce n’est pas parce que les planqués derrière leurs écrans partagent une photo sur les réseaux sociaux qu’ils sont en phase de prise de conscience, loin de là, surtout depuis le temps que dure la guerre en Syrie et pas que là, et que des tas d’enfants meurent noyés…
Bref tout ce monde là s’indigne à l’instant T, mais après ?
Jusque là ces mêmes personnes qui compatissent aujourd’hui à la vue de cette photo ont été hostiles à la régularisation des réfugiés, et balançaient plutôt du: « Stop à l’immigration massive », « que ces gens là restent chez eux « , « qu’ils assument leur merde, qu’ils se révoltent, nous n’en voulons pas chez nous », « On ne peut pas accueillir toute la misère du monde ».
Je ne suis donc pas persuadée que ce petit enfant de 3 ans, Aylan al-Kurdi, soit enfin le déclencheur d’un quelconque vrai combat en force contre le régime Assad et Daesh !
Daesh ! un vrai problème qui ne date pas d’aujourd’hui. Et c’est quand même bien de la faute des pays occidentaux qui ont largement contribué depuis des années à la croissance du pouvoir de ces fous.
Entre ceux qui leur vendent des armes par le biais de l’Arabie saoudite, et ceux qui ont laissé les Imams radicaux manipuler les jeunes de banlieues, l’Etat Islamique a eu tout ce qu’il faut pour se renforcer d’une puissante frappe militaire terriblement dangereuse, ainsi que d’une troupe d’émules lobotomisés extrêmement cruels et barbares !
Je ne sais pas ce qui m’indigne le plus : cette surenchère médiatique subite sur cette photo d’enfant mort alors que la guerre en Syrie qui déclenche ces vagues de réfugiés perdure depuis plus de 4 ans ; les pays occidentaux qui ont contribué à ce que l’EI devienne une puissante armée de terroristes aux ressources financières importantes ; l’UE qui a largement laissé faire dès le départ ; ou encore cette population canap/téléréalité qui n’a aucune conscience du drame que vivent ces gens qui fuient la guerre, la cruauté et la barbarie. Ils n’ont rien, plus rien, plus de maison, plus de boulot, plus de pays, plus d’endroit ou vivre, plus rien
En tous les cas demain, l’émotion passée, le flan va retomber, ce petit enfant sera probablement oublié, une autre actu occupera le Net, et surtout les gens bien planqués dans leur confort recommenceront à vomir leur haine contre l’arrivée massive des ces sinistrés. Ainsi va la vie des réseaux sociaux et de l’info en continu !
Espérons que je me trompe…